Retour sur le documentaire « Elles prennent la parole »

Tout d’abord, et c’est une chance, vous pouvez visionner dans son entièreté le film dont je vais vous parler aujourd’hui !

Qu’est-ce qu’être une vidéaste sur internet?

Il est très important de se poser cette question. Car être un homme ou une femme sur une plateforme telle que Youtube fait de grandes différences. Dans le classement français, seules deux femmes sont présentes dans les 100 premiers youtubers français (hors beauté), elles font toutes les deux de l’humour.

Youtube est très riche en contenu, on y trouve des vidéos de science, d’histoire, de culture, d’art, de cinéma, de photographie, d’humour, de beauté… Tout est trouvable sur Youtube (pour le meilleur et pour le pire) et chacun est libre de ce qu’il crée.

Mais libre oui et non. Dans les faits, c’est le cas. Mais une femme est-elle libre de faire des vidéos culturelle? Est-elle vue comme aussi crédible qu’un homme? A-t-elle la même communauté?

Il suffit de se pencher sur les commentaires pour voir un peu ce que vivent ces « Youtubeuses ». En général un très grand nombre des femmes vidéastes parlent de la mode, de la beauté. Enjoy Phoenix a par exemple bientôt 3 millions d’abonnés, ce qui est juste énorme et pourtant, souvent, les médias la décrébilisent : Parce que son métier est être Youtubeuse ou bien car c’est une femme? Les commentaires chez ces youtubeuses beauté viennent souvent de leur communauté (réflexion sur un produit, sur une vidéo, message positif et bienveillant).

Mais lorsqu’on va voir les commentaires de vidéos plus lié à la culture, la science, la politique, le social… C’est tout autre chose. Les commentaires sont extrêmement violent, parfois malfaisant (je vous invite à regarder le film, rien de vaut que d’écouter des témoins). En général aussi, les physiques rentrent en jeu. Même si parfois ces commentaires semble bienveillant « tu es trop belle », ils ne sont pas en relation directe avec le contenu. Est-ce que cette youtubeuse fait des recherches historiques pour qu’on lui dise qu’elle est belle ou hideuse, ou bien pour qu’on réagisse sur son contenu. Qui plus est, les informations des femmes sont bien plus contredites que celles des hommes (c’est une chose qu’on retrouve dans le documentaire et que j’ai retrouvé dans les commentaires).

Marion Séclin, s’est faite harcelée, menacée de mort et de viol après avoir fait une série de vidéos féministes bienveillantes visant à parler aux hommes, à les questionner. D’autres vidéastes hommes ont même appelé à un harcèlement de la jeune femme comme le Raptor dissident. Sa vidéo a été supprimé mais est réuplodé depuis (https://www.youtube.com/watch?v=rbD6HtTMIzs).

Mais pourquoi toutes ces femmes, au début de Youtube se sont redirigées pour la plupart vers ce qu’on leur demande d’être à la télé (une belle apparence, une importance primordiale pour le physique, le corps)? à vous!

La fabrique d’un opinion public

J’ai particulièrement apprécié étudier les pensées de Noam Chomsky. Je trouve sa pensée très contemporaine et très vraie.

La fabrique de l’opinion public est quelque chose de très présent à notre époque. Bien évidemment, créer l’opinion pour contenir un peuple n’a pas d’âge. Il suffit de remonter un peu dans l’Histoire de l’art pour s’en rendre compte : sculptures, pyramides, poteries et fresques en l’honneur des pharaons, des empereurs et des rois. Eglises, peintures et mosaïques en l’honneur de la religion souveraine. Et ce sont ces objets des beaux-arts qui créent l’opinion, qui créent l’Histoire des gagnants aussi. En somme, ce sont les objets médiatiques de l’époque.

Depuis l’imprimerie et la naissance de la presse écrite (premier hebdomadaire lancé à Strasbourg en 1605), nous sommes entrés dans l’air de la reproduction (rappelons nous des pensées de Walter Benjamin). L’art peut alors se libérer peu à peu de ce rôle médiatique, pour parfois devenir Art à part entière. La politique, les affaires, les différentes visions vont prendre forme dans la presse écrite. Je ne connais aucunement les première affaires de presse française mais l’Affaire Dreyfus (Affaire très connue dans l’histoire de France). Cette affaire a bouleversé la France pendant plus d’une dizaine d’année. Les français étaient divisés ; certains accusait le capitaine Dreyfus d’avoir donné à l’Allemagne des documents hautement secrets et les autres prenaient sa défense, l’innocentaient. Cette affaire (qui a commencé en 1894) mettait aussi en valeur des problèmes bien plus profond tel que l’antisémitisme déjà présent en France et la haine profonde de l’empire allemand (anti-dreyfusard). Les Dreyfusard défendaient Dreyfus et représentaient déjà des valeurs de gauche : égalité de chacun, justice, non_racisme. Zola a pris part à cette affaire en écrivant J’accuse…! Je vous met un petit lien, c’est vraiment un beau texte, plein d’humanité.

http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20060712.OBS4922/j-accuse-par-emile-zola.html

Je voulais revenir à cette affaire car elle pourrait être d’actualité, encore aujourd’hui, en France. Ces derniers jours Marine Le Pen a déclaré que la France n’était absolument pas lié à la rafle du Vel d’hiv, pourtant 7000 policiers Francais sont allés chercher les francais de religion juive pour les envoyer ensuite à Auschwitz. Je trouve cela très très grave qu’une personne négationniste (niant les camps de concentration) ait tant de potentiels votant derrière elle pour ces prochaines élections. Aujourd’hui, alors que le candidat de gauche Jean Luc Mélenchon monte, les médias tendent à les mettre ensemble, les comparer alors qu’ils sont absolument opposées. Ici l’opinion publique est représenté par des articles absolument faussés et dirigés par des gros entrepreneurs qui ne voudrait pas d’une gauche au pouvoir. L’opinion aujourd’hui, je dirai qu’il se trouve dans les rues, mais nul part dans le virtuel.

 

Bonus -Les présidentielles en France-

En ce moment, ce sont les élections présidentielles en France… La campagne prend des airs de fiction, les candidats s’enfoncent peut à peu dans leur image, dans leur manière de faire et d’être. Et cela offre quelques petites créations et actes sur lequel il est intéressant de se pencher :

Macron qui censure pour sauver son image à l’air d’internet (question de célébrité ou acte politique?)

Caricature des candidats… L’élection des délégués de classe :

 

Le candidat Poutou (extrême gauche) qui « clash » lors d’un débat à la TV Fillon et Le Pen. Il sait qu’il ne sera pas élu (2% d’intention de vote) mais il a tenu à dénoncer.

 

Quand Internet rejoint pour la première fois les présidentielles, ça change tout… Twitter, Youtube, Facebook. Leur image doivent être géré autrement. Est-ce de même au Québec?

La critique des Etats-Unis en dessins animés

Le cinéma fait en masse aux états-unies est souvent comparable à une fenêtre sur l’idéologie capitaliste, et sur l’image de l’American Dream et ce, dans tous les genres : comédies musicales (Footlight parade), comédies (Certains l’aiment chaud), films historiques (Naissance d’une nation), fantastiques. Il y a bien évidemment des réalisateurs et genres divergents (Charlie Chaplin et Hitchcock, films noirs et films indépendants).

Mais aujourd’hui, cette image des Etats-Unies se retrouve encore dans nombreux films. Il n’est pas rare de voir des plans de grands ensemble montrant la puissance et la grandeur de New York. La société capitaliste est ancrée dans beaucoup des films à gros budget. Il est rare de voir une autre manière de gouverner un peuple. Les fictions proposent rarement autre chose (hormis lorsque ce sont des dystopies Hunger game, Divergeante ce qui n’est pas un hasard). Le film Idiocraty, sortie en 2006 (Mike Judge), est apprécié ou détesté mais il fait une merveilleuse critique de ce système et du comportement passif des citoyens (particulièrement occidentaux).

Puisque le cinéma est régie par un petit nombre de personnes (j’enlève à cela les films indépendants) et représente l’American Dream (toujours à jour). Les pensées divergentes pourraient se trouver autre part.

J’ai passé mon enfance à regarder Les simpsons, Futurama, South Park, Gumball, American Dad et je n’ai pas connaissance de dessins animés ressemblant à cela en France ou au Canada. Même dans les animés japonais les animés qui critiquent la société sont plutôt rares. Ces dessins animés à deux lectures (enfants et adultes) proposent une merveilleuse critique des USA. On y traite de la famille nucléaire, de l’American Dream, de la société de consommation, du capitalisme et de l’hypocrisie de l’image renvoyé par les américains.

Dans les Simpsons, il n’est pas rare de voir dans les génériques des références à des films, à des groupes de musique. Il ne faut pas oublié que le cinéma d’animation reste, quand même, du domaine du divertissement (et de l’art aussi). Les politiciens américains font des apparitions, les célébrités aussi. On y trouve de tout, des critiques de chaque présidents, une critique des grandes entreprises (fast food, grand magasins et comportement des gens), une critique de l’Histoire des USA comme par exemple l’épisode sur Edison où Matt Groening en fait une incroyable critique. Ce dessins animé vu par tous en europe et aux USA (peut-être ailleurs?) dresse un portrait tout autre de la culture, de ce que sont les USA. Je me pose une question alors : comment ces dessins animés ont-ils pu résister autant? Comment ont-ils pu gagner autant en considération?

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American Dad! aussi connait un grand succès aux USA (projeté sur la fox puis TBS) alors que le personnage principal est un président absolument corrompu, violent, machiste (bien évidemment tout cela avec l’humour). Question : il représenterait quoi l’alien…?

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Futurama est aussi une critique des USA et surtout du capitalisme. Le fait que l’histoire se passe dans le futur permet de faire des comparaisons claires entre les USA et les actions des protagonistes. La société capitalisme va être décuplée, exagérée, comme presque une fiction d’anticipation (ici j’exagère un peu mais en le regardant c’est ce que je ressens..!)

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Bref, à votre avis, comment ces films d’animations ont-ils pu se placer sur les scène des TV américaines (mais aussi européenne)? Est-ce que tout le monde voit ces films comme des critiques ou simplement comme des séries humoristiques « vulgaires »? Petite question du jour..!

 

Télécratie dépassée, vers où allons-nous?

Ceci est un article introductif à mon analyse finale de média de masse. Il constitue plutôt une source de questionnement pour nous tous.

La télécratie est-elle encore possible à nôtre époque? Ou serions-nous aujour’d’hui au dehors de la télévision? Dirigeons-nous vers autre chose? Vers le monde du socio-numérique?

Avons-nous, aujourd’hui, dépassé la post-modernité? Sommes-nous autre part?
En effet, le concept de la post-modernité est né dans les années 80, lorsque la télévision était déjà omniprésente, la première télé-réalité voit le jour pendant les années 70 aux USA, les femmes sont libérées, la société devient une société absolument destinée aux loisirs et non plus au travail.

Dans notre société actuelle, nous sommes bien évidemment intrinsèquement liés à toutes ces valeurs, à cette culture télévisuelles mais nous sommes, selon moi, dans le début d’autre chose. En effet, internet, encore difficilement contrôlé nous offre une nouvelle manière de se cultiver, de penser, d’apprendre, de grandir. Sur internet, on peut tout voir, tout entendre ; le jugement prend donc une nouvelle forme. Les informations ne viennent plus seulement d’un gouvernement, d’un pays mais de toutes les manières de penser au monde.

Internet est une force inouïe sociale, économique, politique et informative. C’est un outil qui est gouverné par tous, pas la masse. C’est la première fois que la masse, le nombre va créer une certaine liberté, une liberté virtuelle certes mais qui va amener à penser autrement.

Cette ère donc du virtuelle, où nous sommes libérés de nous même pour penser (pas de corps, pas d’engagement) permet à chacun de pouvoir agir sans la peur de l’autorité, sans la peur de l’autre. Une nouvelle société mondiale, sans frontière (ou presque) nait alors : le socio-numérique, l’internet.

La télé est dépassée pour les jeunes générations, tous comme les journaux sont dépassés pour la génération précédente. Nous nous dirigeons vers autre chose, mais quoi?

 

 

C’est quoi un documentaire?

https://mediasdemasseblog.wordpress.com/2017/02/02/les-fameux-documentaires/

Yeah! Quelqu’un qui parle de mon domaine de « prédilection » !
Bonjour Grumpy 🙂

Je suis heureuse de cette prise de conscience de ta part. Je vais essayer dans ce commentaire de t’expliquer un peu plus peut-être l’essence d’un bon documentaire (selon moi) mais aussi comment  et pourquoi tu es tombé sur un docu-fiction-hollywood – on va l’appeler comme ça -.

Tout d’abord, chose qu’il faut rappeler (mais que nombreux oublient), le documentaire est un cinéma à part entière (comme le cinéma à part entière l’est). Il n’est pas un genre, car il y a des multitudes de formes de documentaire. Tu le sais, le cinéma a débuté en forme documentaire (prises des opérateurs lumières). Le 7ème art a donc été intrinsèquement lié au réel dès le début. Mais il faut avouer que le réel « brute » n’est pas forcément attrayant, hormis si celui-ci est exotique.

J’en viens à mon premier point : Voir notre réel à l’écran ne nous attire pas. C’est pour cela que les opérateurs lumières sont vite partis avec leur cinématographe à travers le monde, pour faire découvrir aux spectateurs des images exotiques, atypiques et impressionnantes (autre culture, paysages, animaux sauvages,…). On est toujours plus attiré par un réel qui n’est pas le notre. Le premier documentaire qui fut un succès (hollywoodien j’entends) fut Nanouk l’esquimau (Robert Flaherty, 1929). – petite anecdote : c’est pour ça que nous appelons certaines glace des esquimaux! car elles étaient vendues dans les cinéma à cette période. –  L’explorateur et cinéaste Flaherty, va, dans ce film, passer beaucoup de temps à filmer une famille d’Inuit. II les mettait en scène en train de chasser, de jouer, de fabriquer un igloo. Ici, le réalisateur fabrique un mythe. En effet, à cette époque, de nombreux Inuits avaient déjà des habitations fixes, rares sont ceux qui vivaient encore dans des igloos. Plus encore, les Inuits sont polygames mais Flaherty a refusé de filmer le père de famille avec toutes ses femmes car cela aurait été très mal reçu par le public occidental (censuré même). Ainsi, en filmant l’autre, on peut très vite tomber dans un piège, filmer (et monter) son regard sur l’autre, mettre en scène sa société chez l’autre, tomber dans l’ethnocentrisme. On aime l’exotisme, mais il faut qu’ils restent comme « nous » tout de même.

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Dans le film que tu as vu, tu t’es rendu compte d’une forte mise en scène, d’une fois, d’images et d’effets incroyables. C’est distrayant, c’est « incroyable ». Mais le réel doit-il être incroyable? Plus encore, le réel doit-il être dicté par une voix qui décrit, qui explique, ou devons-nous l’interpréter subjectivement? Cette fameuse « voice of god » est-elle très documentaire, dans le sens propre du terme?

Le cinéma québécois est intrinsèquement lié au cinéma vérité (ou cinéma direct). Pour expliquer dans les grande ligne, le cinéma vérité est un cinéma documentaire qui laisse le spectateur devenir observateur actif. On ne l’aide pas, on ne l’informe pas, on lui offre juste des images, les plus réelles possibles. Par exemple, on général, dans le cinéma vérité, aucune musique n’est utilisé car la musique dicte des émotions. Il n’y a, en général, pas non plus de voix off ou de texte (hormis pour introduire un contexte précis). Ces films, doués d’un réel incroyables sont selon moi cette essence même du documentaire : on essaye le moins possible de remanipuler le réel par des ajouts superficiels. Qui plus est, le cinéma vérité est en général doté de plan séquence (on évite à tout pris le montage, on travail avec la profondeur de champ, avec le cadre, avec la durée du plan). Mais ce cinéma n’est pas facile à regarder. En effet, nous sommes habitués à être accompagné dans une fiction (par un montage, un rythme, des voix qui nous dictent – un peu comme à la télé haha -) mais le vrai réel est brute et est une véritable épreuve (réel et cinématographique).

J’ai pour ma part une passion pour le réalisateur chinois Wang Bing, très apprécié des cinéphiles français (ce sont en général des boites de production françaises qui financent). Wang Bing, lorsqu’il tourne un film, passe 6 mois avec les protagonistes qu’il suit. Et il les suit, en filmant. Au début, il échange juste, puis quand une véritable relation est créé il filme.

Il abandonne son réel pour en découvrir un autre et pour ensuite tenter de le mettre en image. Grace à son implication, il offre dans ses films des incroyables fresques intimes de la Chine (une Chine pauvre, paysanne, oubliée). Pourtant, c’est une épreuvre de regarder ses films (le plus long – et son premier – dure 9 heures je crois… on rentre dans une autre perspective du cinéma). Je te mets ci-joint la bande annonce de A la folie, son dernier film. Il a filmé dans un hôpital psychiatrique dans la campagne chinoise (je ne te cache pas que ses films sont psychologiquement difficiles à voir).

En somme, les documentaires, pour être visionnés par tous doivent être fictionnalisé (musique, montage, voix off) et doivent dicter une émotion (et parfois c’est raté : comme ton film!). Le cinéma vérité (œuvre brute du documentaire) n’est pas accessible à tous. Je pourrais te parler de toutes les formes de documentaire qui existent mais ce serait trop long. En tout cas, je suis sûre que tous les documentaires sur Netflix sont quelque peu fictionnalisés (parfois même épique ?).

Pour moi, l’un des grands documentaristes qui existe aujourd’hui est Patricio Guzmann car il réussit à rendre accessible et poétique un réel brute et violent. Il utilise la voix off, il utilise la musique, il utilise des métaphores pour mettre en image un réel qui n’a jamais été mis en image : l’histoire du Chili et les actes de Pinochet. Regarde cette beauté :

J’espère que je t’aurais appris quelques petites choses! Bonne journée.

Un peu d’espoir dans le cinéma

Réponse à l’article : La décapitation des femmes, un phénomène communicationnel (sexiste) très prisé du cinéma de sissilamediatrice

le lien : https://lamarrainedublog.wordpress.com/2017/01/19/premier-article-de-blog/

Cher sissi,

Tout d’abord, merci à toi pour cette très belle découverte. En cette journée internationale de la femme, j’ai décidé de te répondre, avec une once d’espoir. N’étant pas fan du cinéma grand public, je n’avais jamais remarqué ces images (au final choquantes quand on s’en rend compte!)et puis j’ai vu que tu as mis l’affiche de Youth de Paolo Sorrentino. Je ne sais pas si tu as vu ce film, on aime ou on aime pas Sorrentino. Il a une esthétique très pub, très beau pour le beau (mais cela sert en général ses propos). Cette femme, qu’on voit sur l’affiche apparait à seulement deux reprises dans le film (je crois que dans l’histoire c’est une mannequin ou une miss), enfin, dans tous les cas ; hormis pour servir un propos (la symbolique de la jeunesse parfaite), elle ne sert à rien, elle ne parle pas, elle ne fait pas avancé l’histoire. Et pourtant… Sorrentino ça n’est pas Hollywood.

Bref, ce soir, je vais aller à contre-sens de cette première constatation et essayer d’aller chercher du positif dans des images que tu as publié et d’autres aussi.

Pour étudier l’évolution de la société, et notamment la place de la femme, il est intéressant de se pencher sur l’évolution des narrations, des scénarios au cinéma. Je vais donc essayer de te survoler quelques exemples cinématographiques (positifs, prometteurs, qui reflètent des changements,…)

En 1892, Edison invente le Kinétoscope. C’est l’ancêtre du cinématographe et c’est ce qui l’a profondément inspiré. Pour faire court, Edison a inventé le cinéma (photographie en mouvement) mais n’a pas inventé la machine qui permet d’enregistrer ET de projeter le film. Pour voir un film (de quelques secondes), il fallait se pencher et regarder le film à travers une œillère. C’était une expérience où seul un spectateur pouvait voir ces images défiler devant lui. Rien d’étonnant de savoir que les prémisses de la pornographie sont nés à cet instant (avant même l’invention du cinéma…). La femme était déjà un objet de désir, même lorsqu’elle était artiste. En effet, à cette époque, Loie Fuller, grande danseuse et artiste faisait partie des fantasmes de l’époque et ce film : https://www.youtube.com/watch?v=fIrnFrDXjlk sera dans les kinétoscope).

Dans les premiers films (cinéma des premiers temps), la femme est toujours faible, secourue, épouse ou servante ; elle remplie son « rôle » dans la société. Il suffit de regarder les films de Méliès (premières mises en scènes). Dans « Le voyage dans la lune », beaucoup de femmes sont présentes (c’est déjà positif) mais elles ne sont ni aventurière, ni scientifique (alors que Marie Curie en 1903 avait déjà reçu un prix nobel – juste pour contextualiser) : https://www.youtube.com/watch?v=_FrdVdKlxUk

Dans la première série (« Vampire« ) réalisée par Louis Feuillade en 1915, le personnage méchant (et puissant) est une femme! L’actrice, Musidora y interprète le rôle d’Irma Vep, une femme fatale dont le nom rappelle directement « Vampire ». Et pour l’époque, sa tenue n’est pas commune. Elle va, bien évidemment, devenir un fantasme – mais tout en restant puissante. –

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Bien sûr, à toutes les époques, certaines exceptions sont visibles au cinéma mais la femme reste très stéréotypée. A Hollywood, il est drôle de regarder les modes par lesquelles les grosses productions ont du passer : les films de familles, patriotique, les westerns avec la femme à la maison (exception : Johnny Guitare, Nicholas Ray, 1954), les comédies de mariage (femme seule, rencontre, mariage), les comédies de re-mariage (quand le divorce est devenu plus connu,… et donc la femme un peu plus reconnue aussi), puis le film noir où la femme est fatale, puissante (mais quand même toujours derrière l’homme). La liste serait trop longue. Mais si l’on peut affirmer d’une chose c’est que les narrations évoluent (doucement, tranquillement mais évoluent).

Si on fait un gros saut dans le temps, j’aimerais de te parler dans un premier temps de « Terminator » par exemple. Comment a évolué la femme d’action? On peut dire qu’elle est née avec les films noirs (même si il y a des prémisses auparavant) mais la Vraie femme d’action est récente. « Terminator » est un bel exemple pour voir l’évolution récente de la représentation de la femme dans les films.

Ici tu as, dans l’ordre les trois robots présent dans Terminator 1 (1984), 2 (1991) et le 3 (2003). Comme tu peux le voir, au fil des films, la figure du robot se féminise de plus en plus. Il y a aussi le personnage de Sarah Connor, figure narrative du film, sauveuse de l’humanité. Bref, ici les femmes ont une force narrative que ce soit pour représenter le héros ou les méchants. Je ne serai pas étonnée de voir plus de femmes dans le dernier Terminator (sorti en 2009), je ne l’ai pas vu.

Les femmes d’action – femmes fortes, bien que sexy, irréalistes et sur-sexualisées prennent de plus en plus de place sur les écrans, en voici quelques exemple :

Bref, on évolue tranquillement (mais sûrement) vers un cinéma un peu plus égalitaire. Mais bien évidemment, le cinéma est intrinsèquement lié à la société, donc il va falloir encore se battre quelques temps! J’aurai aimé t’en parler plus longtemps, de toutes ces femmes qui traversent les époques au cinéma, mais cet article est déjà un peu long. Et regarde, ici on voit les têtes! Youpi (et parfois les corps sont cachés…!) Tranquillement mais sûrement. Merci à toi!

Les jeux vidéos et la représentation de la femme

Cet article est inspiré des vidéos de la chaine feministfrequency qui offre toute une série de vidéos informatives sur la place de la femme dans le jeu vidéo. Je me suis particulièrement penchée sur les sept premiers épisodes ce qui me permettait déjà de traiter une grande partie du sujet.

 

Le jeu vidéo existe depuis maintenant 47 ans environ et a connu d’énormes évolutions techniques. On peut jouer sur console de salon, console portable, ordinateur et téléphone portable ; le jeu vidéo fait parti de nos vies, c’est un média de masse. En partant de cette affirmation, on peut dire qu’il est omniprésent et a un rôle dans notre rapport au monde, dans notre vision du monde.

L’E-sport est aujourd’hui de plus en plus rependu, on le voit à la TV, sur les chaine streaming d’internet et beaucoup d’argent est en jeu. Dans l’ea sport, le corps du joueur n’a pas d’importance, il suffit juste d’avoir des réflexes, de la tactique et être astucieux. Mais pourquoi alors l’E sport est-il essentiellement masculin? Pourquoi les compétitions de femmes sont-elles moins médiatisées? Pourquoi les femmes et les hommes ne jouent-ils pas ensemble?

Et surtout, c’est un fait, pourquoi les gameuses sont-elles rares?

Rappelons qu’avant le jeu vidéo, le premier divertissement était le cinéma et ce n’est pas par hasard que je précise cela. La représentation de la femme au cinéma, même aujourd’hui, peine à évoluer. Les « demoiselles en détresse », les femmes ultra sexualisées et les femmes objets sont omniprésentes dans le septième art. Après 122 ans de cinéma, Scarlett Johanson a toujours droit à un gros plan sur ses seins dans Avengers 2.

Pour lier cinéma et jeu vidéo, on peut bien évidemment parler du film King Kong (sorti en 1933), véritable film culte et chef d’œuvre, il traverse les âges et vie d’adaptations (1976) en adaptations (2005). C’est un inévitable. Si je parle de ce film, c’est car King Kong a donné naissance chez Nintendo à Donkey Kong, personnage culte présent dans de nombreux jeux Mario.

Dans les narrations simples (que ce soit en littérature, au cinéma, ou dans les jeux), il n’est pas rare d’avoir affaire à une jeune fille en détresse. Cette jeune fille, frêle, fragile et belle devient alors l’objectif du héros, et elle est le centre de l’intrigue. Cependant, tout comme un objet, elle est inactive, passive et est lié au désir du héro de l’acquérir. On peut aisément comprendre que cette figure soit présente dans le cinéma (rappelons que la femme en France a obtenu son droit de vote en 1945) mais il est difficile de concevoir que cette figure soit omniprésente dans le médium jeu vidéo qui est si jeune…

Pourtant, le schéma de la fille en détresse se retrouve dans le premier jeu Donkey Kong ; Pour terminer le jeu il faut sauver la femme. Et oui, c’est une fin et motivation qui paraît absolument banale pour la plupart. Mais pas pour certains. La femme est présente dans la narration mais elle est intrinsèquement passive, elle n’est pas jouable. Dans tous les jeux Mario, Peach est capturée. Dans Zelda, la princesse Zelda est toujours capturée. La femme est incapable de se défendre seule, de se débrouiller seule, elle attend. Mais quand par, Ö miracle, en 2006, le jeu Super Princess Peach sort, cela pourrait ressembler à une révolution. En effet, pour la première fois, la princesse iconique de Nintendo va sauver ses amis Mario et Luigi. Comme eux, elle combat des monstres et évitent des obstacles. Seul problème… ses pouvoirs sont ses émotions, quand elle est en colère : les monstres brulent, quand elle pleure : elle inonde, … Après tout, seule les femmes peuvent être hystériques, non?

Bien évidemment, le jeu vidéo a évoluer (tout comme le cinéma) vers une mise en scène « moins » machiste. L’image de la femme stéréotypée devait rester mais devait être plus discrète :

  • Les héros doivent sauver leur fille lorsque leur femme meurt : outlaws 97, ken and lynch : dead men 2007, prototype 2 2012, inversion 2012, asura’s wrath 2012, dishonored 2012. Ici, on enlève le côté sexuelle de la femme à sauver (parce que c’est la fille du héros) mais on dédouble le nombre de femmes impuissantes et faibles : la mère qui meurt, et la fille qui est kidnappée.
  • Les héros doivent sauver une femme d’un démon : les femmes des héros (ou futures femmes) sont possédées et il faut les libérer : MediEvil 2 (2000), The Darkness II (2012), Shadows of the Damned (2011), Dante’s Inferno (2010)
  • Le héros veut sauver une femme qui, au final, à la fin, est déjà morte : Prince of Persia: The Two Thrones (2005), Infamous (2009), Hotline Miami (2012), The Godfather: The Game (2006), Bionic Commando (mention spéciale : son arme est tout simplement l’esprit de sa femme morte…) (2009)
  • Le héros doit tuer la femme par qu’elle le supplie, qu’elle est dangereuse mais qu’elle ne peut rien y faire : Alone in the Dark (2008), Pandora’s Tower (2013), Prey (2006)

Bref, on remarque que la narration évolue quelque peu mais elle est quasiment toujours accompagnée d’une femme qui a besoin d’aide et qui est dépendante. En pensant au processus d’identification que provoque un jeu, on comprend déjà peut-être un peu pourquoi moins de femmes jouent aux jeux vidéos. Il difficile de prendre plaisir à la quête de fantasme d’un homme.

Parallèlement à cela, feministfrequency parle aussi de la femme comme décors et dresse, par exemple, une liste des jeux vidéos où des clubs de striptease, des prostituées sont présents et avec qui ont peut entrer en interaction  : Mortal Kombat (2011), God of War: Ghost of Sparta (2010), Grand Theft Auto V (2013), The Witcher 2 (2011), Deus Ex: Human Revolution (2011), Yakuza 4 (2011), Hitman: Absolution (2012), Mafia II: Joe’s Adventure (2010), The Darkness II (2012), Dishonored (2012), Fallout: New Vegas (2010), Metro: Last Light (2013), et plein d’autres. Petite annecdote : dans une cinématique de No more heroes, le méchant envoie ses deux femmes-protituées comme bouclier pour se défendre, à la fin de la scène les deux têtes de femmes sont à ses pieds… Elle n’oublie pas, par contre de nuancer en montrant certains jeux où des gigolos sont présents (c’est rare, et parfois ce sont des fous dans la rue).

Il y aurait encore tellement de choses à dire à ce sujet ; la gestuelle des corps, la différence des intrigues entre personnages masculins et féminin, la banalisation de la femme objet, la banalisation du corps FAUX de la femme, la différence de couche de vêtements, la différence de physique (beauté) entre homme et femme. Le jeu vidéo très souvent laisse à penser que l’homme est dominant, supérieur et que la femme est dépendante. Les joueurs, peut-être inconsciemment, fantasment cette idée, se sentent plus forts, plus virils (et donc deviennent de plus en plus machistes). Les gameuses, elles, pour prendre plaisir à jouer doivent passer au dessus de la représentation faussée de ce qu’elles sont, elles doivent oublier l’intrigue, et jouer simplement pour le goût du jeu mais pas pour l’identification. Et la distanciation, … ça demande un effort de pensée en plus!

Bien sûr, tous mes propos sont à nuancer, des jeux sont plus féministe (ou moins machistes) que d’autres. La narration évolue peu à peu et dévient moins primitive, les personnages s’égalisent et on commence à penser aux deux sexes lors de la conceptualisation d’un jeu : Rise of the Tomb Raider (femme très belle forte indépendante mais physiquement réaliste), Beyond two soul (rôle principal : une femme « normale » & narration ultra développée), Skyrim (armures réalistes, physique réaliste), Mass Effect (un des personnages est une femme, armure réaliste).

Une petite question pour ouvrir le débat ; Les femmes, veulent-elles vraiment Toutes sortir de cette image fantasmée et fausse (comportement des gameuses pro, cosplay, streaming sexy, campagne de pub pour les jeux)? Je suis curieuse de votre avis… répondez-moi!

 

 

 

 

Lettre ouverte au Machisme ordinaire

Réponse à l’article : https://gamin01100111.wordpress.com/2017/02/09/seulement-une-poupee/

« La célèbre poupée Barbie a souvent été perçu comme un jouer permettant de conditionner la place de la femme au travers de ce stéréotype en plastique.la où on peu lui noter du des vêtements, du maquillage, du rose, des petits animaux trop mignon, et tout autre niaiseries de fille en tout genre. On peu passer à coté d’un point qui la caractérise, son indépendance, oui derrière cette apparence «fatale» et fragile on peu y voir une femme forte et déterminer, avec par exemple Barbie spationaute, Barbie policière, Barbie avocate, Barbie dresseuse d’animaux dangereux ou encore Barbie maitre de la force, nan je plaisante le dernier n’existe pas, enfin quoi que… Derrière toutes ses professions Barbie se montre professionnel et polyvalente et a même encore le temps pour prendre soin d’elle-même. Barbie peu être vu comme un messie par les petites filles et les moins petites, leurs prouvant quelles peuvent devenir ce quelles veulent et ne pas se contente de n être que se quelles sont; «le sexe faible dans la société». Et en parlant de sexe faible, on peu également souligner cette inversion des rôles des l’univers de Barbie, si Barbie «travaille dure» et bah pour Ken on ne sait pas grand-chose, il est juste là pour «sois beaux et tais toi» et accessoirement permettre a Barbie maman de pouvoir devenir maman. On peu avancer de plus que si les garçons ne trouvent aucun n’attrais dans l’univers de Barbie, c’est qu’ils perdent leurs «importance» et se voient rabaisser au stade de récompense pour la femme, là ou normalement c’est eux qui gagnent la fille. Je n’annonce pas que Barbie fait de la propagande auprès des petites filles, j’affirme juste qu’elle leurs permet de rêver et d’être évasive sur leurs future au même titre que les jeune garçons peuvent l’entre au travers de leur aventure. Terminer.« 

Cher « gamin », je suis vraiment heureuse de te savoir dans ce cours. Tu en as besoin. Le pseudo « Gamin » me laisse penser que tu ne parles qu’en ironie et que tu joues un rôle pour faire réagir les masses -nous- (ai-je raison? Je l’espère pour toi).

Dans ton article, tu soulèves un problème intéressant : A quoi servent les Ken? Personnellement, je ne sais pas au Québec mais en France, ils ont un « rôle imaginaire » tout comme les Barbies. En général, les Barbies basiques n’ont pas de métier, ni d’objectif mais des accessoires (il suffit de taper Poupée Barbie sur google image) qui définissent leur rôle. Ainsi, la subjectivité de chaque enfant viendra créer une histoire, un but de vie différent. Tu ne peux pas être dans la tête d’une/d’un enfant, tu ne peux pas le comprendre et encore moins en tirer des conclusions. Attention à cela, tu n’es pas « the voice of god ».  Tu fais dans ton article une généralité de quelque chose qui ne l’est pas. Jouer une barbie, ce n’est pas toujours jouer à un métier.

Autre fait en France : Les magazines de jouets (à Noël) sont organisés par type de jeux : extérieur, jeux de société, jeux vidéos, filles (rose), garçon (bleu). Ainsi, dès l’enfance, les filles doivent jouer à la dinette, à la marchande et les garçons joue aux policiers, à la guerre ou encore à l’aventurier (chose présente dans ta « conclusion »). Par ce petit constat, je t’invite à repenser même ta vision de la femme, mais aussi de l’homme. Qu’est-ce qui fait que tu es un homme _Si l’on oublie le physique_? La société nous impose des rôles dès le plus jeune âge, mais cela évolue depuis peu. En effet comme tu le dis si bien, la Barbie a un métier, elle dévient plus forte, car les femmes réussissent (lentement mais sûrement) à se libérer de la société phallocrate dans laquelle elles vivent. En fait, je t’invite à repenser ta vision du monde lui-même qui est encore limité aux magasines de jouets.

Ensuite, ce n’est pas parce que tu parles d’un jouet pour enfant que celui-ci n’a pas besoin d’une réelle analyse. En affirmant de fausses vérités sur un jouet aussi mondialement connu, tu entaches aussi ton image de « gamer passionné ». Pouvons-nous vraiment en quelques lignes décrire et comprendre un objet de consommation qui a su survivre à travers les âges? La réponse est non, et, au fond, tu le sais tout aussi bien que moi. D’ailleurs, j’y pense, l’évolution de la poupée Barbie aurait pu être un merveilleux article. Je t’invite à aller voir à quoi elles ressemblaient (ici).

Ton article est machiste, inconscient et irrespectueux. « toutES autreS niaiseries de fille en tout genre« . Première question alors, n’ayant pas fait d’étude féministe, ni même sociologique, ou philosophique ; sais-tu ce qu’est une femme? Te sens-tu crédible en décrivant la moitié de l’humanité avec tant de bassesse? Si je passe du temps à t’écrire alors, c’est pour essayer de te faire comprendre autre chose, une autre manière de percevoir le monde. Tu définies toi-même la femme comme un amas d’objet, de superficialité, et une chose que l’on gagne. Pourquoi?  Le rapport à l’autre se « gagne » tu crois?

Bref, pour t’apprendre quelques petites choses, la Barbie est « née » en 1959 (de la marque Mattel), elle est blonde, cheveux longs et aux traits européens. A partir de 1967, elle commence à se diversifier. Aujourd’hui, des Barbies représentant toutes les cultures existante. En parallèle à cela, elle a aussi évolué physiquement avec la représentation de la femme elle-même finalement : d’épouse, à secrétaire, à médecin. Son corps aussi s’est métamorphosé en même temps que l’hyper-sexualisation est apparue. Donc, oui, ce petit objet pour enfant dépeint l’évolution de notre monde, l’évolution de la représentation de la femme, l’évolution de la mode. C’est un objet qui nous renseigne sur la société en profondeur. Et peut-être sur le désir de la femme de s’émanciper, en effet.

Petite remarque encore sur ton article : tu dois apprendre à utiliser des termes que tu comprends et qui ne te sont pas inconnus. Femme « fatale » est une forme de comportement/ de caractère que l’on retrouve dans les films noirs. Ce sont des femmes fières, attractives, mystérieuses. Ce n’est pas le cas de Barbie qui a des enfants, un mari/un prince. La « femme fatale » désigne la femme émancipée alors que la Barbie originale a une famille. « être vu comme un messie » ; attention à ce genre d’expression, tu es dans un cours de communication de masse, il n’est pas nécessaire de faire des références gratuites au champ lexical de la religion. Attention.

«le sexe faible dans la société» Je n’ai rien à dire là-dessus hormis que je suis bien triste pour toi. Ne crois-tu pas que le machisme fait souffrir aussi les hommes? Dois-tu être beau et musclé pour pouvoir « gagner une femme », faut-il ressembler à Ken? Dois-tu gagner beaucoup d’argent? Aussi, les petites filles sont-elles conscientes du machisme environnent quand elles jouent? Ou s’évadent-elles juste dans leur imagination, comme n’importe quel enfant? Tu dois apprendre à te poser des questions qui vont plus loin que ta propre subjectivité égotique (et biaisée) et c’est le but de ce cours!

« si Barbie «travaille dure» et bah pour Ken on ne sait pas grand-chose« , peut-être justement parce qu’il y a un processus d’identification et que l’enfant joue son propre rôle? Mes Barbies étaient des super héroïnes anti-terroristes (merci 11 septembre 2001), elles ne passaient pas grand temps dans une chambre à se maquiller. D’ailleurs, elles changeaient rarement de vêtement. Le jeu est un processus d’identification, je pense que tu es bien placé pour le savoir, non? Nous jouons une personne « qui nous ressemble », ou à laquelle nous voulons « ressembler » (et moi je voulais sauver des gens paraît-il). Nous ne jouons Ken que pour être en interaction avec notre nous-même, notre Barbie.

Par « importance » tu veux dire « supériorité » ou j’ai mal compris?

Je t’invite vraiment à te relire et revoir tes propos. J’espère encore que tout cela soit ironique, mais, dans tous les cas, réécris le correctement.

Voici quelques documentations pour t’ouvrir un peu plus :